Héraldique, mode d'emploi

L’ECU, SOUS TOUTES SES FORMES

Les formes de l’écu

Les premières armoiries apparaissent au XII° siècle elles servent d’abord à reconnaître un combattant d’un autre. Elles sont peintes sur son bouclier dont elles garderont la forme.

Comme l’héraldique est apparue en France, cet écu initial sera nommé écu français ancien.

Bientôt, l’héraldique s’étend à l’ensemble de l’Europe médiévale et, comme deux armoiries ne doivent pas être semblables (c’est la « carte d’identité » en image de l’époque) les compositions héraldiques se compliquent et les éléments situés en bas sont déformés ou comprimés par la forme effilée de la pointe.

Au début du XVI° siècle on prendra l’habitude d’utiliser une nouvelle forme d’écu : c’est un rectangle de 7 modules de large sur 8 modules de haut (proportions qui sont une constante dans toutes les formes d’écus) avec un léger arrondi des angles inférieurs et une petite pointe centrale inférieure : c’est l’écu français moderne, beaucoup moins esthétique que l’ancien mais qui se prête aux compositions les plus complexes.

Cet écu français moderne sera employé jusqu’au milieu du XX° siècle. A ce moment, les artistes reviennent aux sources des arts médiévaux, en tapisserie, en vitrail mais aussi en héraldique pour laquelle ils conçoivent une nouvelle forme d’écu : c’est toujours un rectangle de 7/8° mais dont la partie inférieure est formée d’un demi-cercle affiné d’une pointe. L’écu contemporain est celui que nous employons depuis.

Certaines héraldiques étrangères utilisent des formes d’écus particuliers mais n’encombrons pas ce premier survol... Il suffit pour l’instant de savoir que l’héraldique utilise au départ un rectangle de 7 de largeur pour 8 de hauteur avec, à la base, une pointe ou une partie effilée.

L’écu en simple rectangle de 7/8 existe d’ailleurs, c’est l’écu « en bannière » qui est réservé à quelques familles issues des anciens chevaliers bannerets... mais ceci est une autre histoire.