Héraldique, mode d'emploi

ET PLEIN DE MEUBLES

Comment remplir un écu

Encore plein de « meubles », à commencer par différentes formes de croix :

D’abord la croix latine, c’est celle du crucifix, avec la branche inférieure plus longue que les autres.

La croix de Lorraine, suffisamment connue pour que l’on n’ait pas besoin de la décrire plus longuement.

Une croix... qui n’en est pas une : le Tau formé de trois branches aux extrémités pattées. C’est une figure héraldique assez fréquente.

La croix tréflée c’est une croix « carrée » aux extrémités formées de trois demi-cercles rappelant le trèfle, d’où son nom.

La croix de Jérusalem que portait Godefroi de Bouillon lors de la première croisade, c’est aussi la croix scoute.

La croix ancrée dont les extrémités forment un double crochet rappelant une ancre de marine.

La croix de Toulouse qui est « cléchée, vidée et pommetée d’or de douze pièces ».

La croix de Malte qui est celle des chevaliers de l’ordre de Malte.

Une croisette recroisetée, au pied fiché. Recroiseté veut dire que chaque bras porte lui-même une croix. (« fiché » = en pointe.)

Cette pièce est un besant si elle est d’or ou d’argent et sinon, c’est un tourteau.

La même figure, évidée au centre est un annelet que l’on voit aussi entrecroisés, comme ici. Cinq annelets entrecroisés, posés trois et deux, c’est le symbole olympique.

Ici, une fusée, sorte de losange étiré en hauteur.

et une billette rectangle lui aussi étiré en hauteur.

La bouterolle c’est la pièce de métal qui renforce le bas du fourreau d’une épée.

Le briquet, pièce de mise à feu sur une arquebuse.

Les broyes sorte de pince qui servait à broyer le chanvre.

Le chausse trappe un piège de guerre : 4 pointes, 3 au sol et une en l’air pour blesser les pieds des chevaux.

La cloche : son battant doit être visible. S’il est d’une autre couleur, on dit : « Bataillé de... ».

Le crampon servait à fixer une échelle sur un mur d’assaut.

Le dard symbolise une pointe de flèche.

Le fermail boucle de ceinture ou de harnachement.

Le lys Florence C’est une fleurdelys évidée et décorée. Son nom vient de ce qu’il figure sur les armes de la ville de Florence.

Le gonfanon ou gonfalon : est une bannière à trois (ou quatre) pendants avec une bordure (souvent d’une autre couleur).

La hache d’arme : le manche est vertical et le tranchant à dextre.

Le huchet petite corne de chasse, il peut être enguiché et virolé.

L’épi de blé. Ici : « deux épis de blé posés en sautoir ».

La gerbe de blé presque toujours d’or, son lien peut être d’une couleur différente, on dit alors « Lié de ... ».

Le nénuphar est symbolisé par sa feuille stylisée en forme de coeur, la pointe en bas.

La feuille d’ortie c’est un dessin purement héraldique qui n’a pas grand-chose à voir avec son modèle naturel.

Le trèfle Il est à trois feuilles, la tige ondulée vers le bas.

Le tiercefeuille. C’est une fleur héraldique à trois pétales, la suivante est un quartefeuille... et en dessous un quintefeuille. Pour ces trois fleurs, le cœur (dit « bouton ») peut être évidé et d’une autre couleur, généralement « du champ ».

Et nous terminerons en beauté par la rose qui est à cinq pétales, le bouton du cœur et les petites pointes entre les pétales se disent : « boutonné et pointé de... » Elle peut aussi être « tigée et feuillée de... »..